fin Aout 2011
Des motifs d’optimisme…
1. La croissance de la population mondiale est maîtrisée. Selon les prévisions démographiques, en général très fiables, elle n’atteindra jamais le chiffre fatidique de dix puissance dix être humains, nous « plafonnerons » à plus de 9 milliards, en espérant ne pas, ensuite, voir notre espèce décroître et disparaître.
2. Les pays les moins riches croissent plus vite que les pays développés et donc les niveaux de vie se rapprochent progressivement, à plus de 5% par an, hors cas spécifique d’une partie de l’Afrique, diminuant un injuste écart source de tensions, de conflits, porteur potentiel d’affrontements et de guerres, cela sans remettre en cause le niveau de vie des pays riches qui continue à croître de 1 à 2% par an.
3. La croissance est de moins en moins énergivore, le point de croissance mondial actuel est moins chargé en pétrole et en charbon que celui du XX éme siècle.
4. Notre espérance de vie d’allonge, notre santé progresse, notre niveau de vie croît, au plan global, au niveau mondial, en dépit des fortes inégalités et des difficultés.
5. La démocratie progresse dans le monde, sur tous les continents, et avec elle les droits de l’Homme et de la Femme, même si d’importantes zones sont encore en dehors de ce mouvement.
6. En dépit de la puissance des armes, de moins en moins de victimes de conflits armés, des zones de paix sur plusieurs continents, des antagonismes anciens maintenant dépassés, des instances mondiales de dialogue contribuant à la diminution des tensions.
7. Le souci de l’avenir, et donc de l’environnement, les limites perçues nous amènent à rechercher et mettre progressivement en œuvre un développement durable, plus économe et responsable, peut-être, in fine, un monde « frugal et fraternel, raisonnable et responsable, harmonieux et heureux ».
Des limites et de points de vigilance…
1. L’Afrique ne participe pas, pas suffisamment, au progrès général.
2. Les conflits du Proche Orient, en particulier le conflit israélo-arabo-palestinien continuent de créer une vive source de tensions et alimente des « va-t-en-guerre ».
L’Islam se trouve, de ce fait, en situation de partie prenante mondiale à des luttes régionales.
3. La difficulté à trouver, dans les sociétés laïques, la position adéquate pour les religions, en particulier sur leur partie publique, en même temps que la volonté de ne pas développer les systèmes politiques avec une « Religion d’Etat ».
4. Le développement d’un « capitalisme du commerce mondial » plus soucieux de ses marges que des équilibres planétaires ou de son impact écologique.
5. Notre vision du monde est triste et amorphe : l’espérance est en déshérence.
Il faut redonner le gout, à ceux qui ont beaucoup, d’oser, d’améliorer la société, chacun à son niveau, de tenter de progresser, de ne pas se réfugier dans le confort immobile.
6. L’inégalité des situations qui renvoie au manque de l’essentiel, mais aussi à la saturation et à l’envie, à la création permanente de nouveaux besoins, au gaspillage, est un défi à traiter en fonction de notre vision de l’avenir, de la raison, de la modération et de l’humanisme.
7. Les gouvernants ne sont pas à la hauteur des défis : sans doute plus timorés que leurs peuples, toujours décalés vers le court terme des intérêts particuliers, trop souvent panseurs du moment,
ils ne jouent pas assez leur rôle de penseurs de notre destin, de passeurs vers l’avenir, …