entre cette position du Barreau local
«Nous avons décidé qu’aucun avocat ne se présentera pour défendre les accusés du viol, parce que ce serait immoral de défendre l’affaire», a annoncé à l’AFP Sanjay Kumar, un avocat membre du Barreau du district de Saket. Selon Sanjay Kumar, les 2.500 avocats enregistrés auprès du tribunal ont décidé de «rester à l’écart» pour assurer une «justice rapide», signifiant ainsi que les avocats des suspects devront être commis d’office.
et celle, générique, des avocat français :
Faire acquitter des coupables, leur dire de se taire, les aider à travestir la vérité, tromper le jury est dans ma mission, ma profession, et ne me pose aucun problème, quelle que soit la gravité du crime commis, la certitude de juger les réels auteurs, etc
dite par un avocat français, blogueur bien connu :
« Il demeure quand même, certes, l’hypothèse rare où nous savons que notre client est coupable parce que nous avons, lors de nos entretiens, démoli ses mensonges et l’avons mis face à ses contradictions. Il persiste à vouloir nier devant le juge. Que faire ?
Se retirer du dossier est pour moi inacceptable, et je ne pardonne pas aux confrères qui le font. C’est là signer les aveux de son client aux yeux du juge. Imaginez un peu : « Mon client nie les faits, ma conscience m’impose de me retirer du dossier ». C’est une trahison et une forfaiture.
L’avocat est un juriste, un procès est une affaire de droit, et uniquement de droit. Pas de morale.
Ce n’est pas moi qui le dis. A mon premier dossier d’assises, le président m’a sèchement coupé la parole quand je me suis avancé sur le terrain de la morale en me disant « Maître, nous ne sommes pas ici pour faire de la morale, mais du droit ». J’ai retenu la leçon.
La loi, rien que la loi.
Et que dit-elle, la loi ?
Que l’innocence est présumée, et que c’est au ministère public d’apporter la preuve de la culpabilité,
et non à l’accusé de démontrer son innocence.
« Prouvez-le ! », voilà ce que nous répétons sans cesse au procureur.
Et si le parquet n’apporte pas cette preuve, le tribunal doit relaxer, sans même que nous ayons à dire « mon client est innocent ».
Et pour finir, sur le point qui génère le plus d’incompréhension.
La culpabilité est prouvée. Les faits sont reconnus. Mais la procédure est frappée d’une nullité que nous soulevons et parfois, obtenons.
Le tribunal doit relaxer contre toute évidence, le dossier part à la poubelle.
Ca ne m’a jamais posé le moindre problème »
il y a peut être un moyen terme, une vision équilibrée.
pour moi, j’ai toujours eu du mal avec ce droit que la Justice accorde aux mis en examen de se taire, dissimuler, mentir, sans qu’on puisse le leur reprocher, c’est un droit, leur droit. je ne vois pas ce que la société a à y gagner. il me semble au contraire que la société, pour un accusé, comme pour les témoins, doit lui, leur demander de parler, de dire la vérité, ce qui ne les empêchera pas de mentir, mais les mettra devant leur responsabilité … et que l’avocat devrait, lui aussi, avoir comme objectif de faire connaître la vérité et non de la dissimuler pour le compte de son client.
il me semble que le jugement serait ainsi plus, mieux motivé, équilibré