Familles, je vous tais,familles, je vous taxe.
Posté par bifaceb le 28 mars 2013
Le gouvernement se préoccupe de trouver de l’argent. Il a en ligne de mire la politique familiale. Celle-ci avait été déjà écornée au titre des lois votées en 2012 : limitation de l’avantage du quotient familial, des avantages liés à l’emploi d’un salarié à domicile, suppression de la déduction d’ISF pour les enfants au foyer, etc…
Cette fois ce sont les allocations familiales qui sont en ligne de mire. Pourquoi ?
D’abord, parce que presque 13 milliards d’euros font envie en cette période de difficultés budgétaires, ensuite car cela permet de mettre de son côté ceux qui n’ont pas d’enfants, plus d’enfants, ceux qui s’estiment en dessous des seuils…
Quand un chiffre est annoncé (53 000 euros pour deux parents et deux enfants), d’un coup, on voit que ce sont bien les classes moyennes qui sont ciblées, celle qui ont deux salaires juste au dessus de la rémunération médiane.
En effet, pourquoi ne pas revoir ce système qui aide à partir du deuxième enfant, qui s’arrête à 20 ans, qui dépend peu de l’âge…
Pourquoi ne pas fusionner le système d’Allocations Familiales, les autres prestations : Complément familial, Allocation de soutien familial, Allocation d’éducation de l’enfant handicapé, Allocation journalière de présence parentale (AJPP), les Prestations d’accueil du jeune enfant (PAJE) (naissance, adoption, …) complément du libre choix de mode de garde, complément du libre choix activité, Allocation de rentrée scolaire (ARS), Prime de déménagement, Aide au logement,…
Pourquoi ne pas revoir tout cela en y mettant plus de cohérence, en simplifiant autant que possible, mais en ne mettant pas comme objectif le gain de quelques milliards, mais plutôt la réussite de la politique de soutien aux familles ?
Economiser 2 Mds €, c’est moins de 1% du budget de la sécurité Sociale : les prestations « famille » représentent moins de 15 % du total, alors que retraites et maladie en font plus de 75 %.
Ce déficit totalement du au fait qu’on impute depuis 2011 aux comptes « famille » la totalité des avantages retraite de ceux, celles qui ont eu trois enfants (FSV),
pour 4, 4 milliards, le double du déficit prévu !
Alors que ceci pourrait aussi bien être mise sur le compte d’une politique de retraite, et sert sans doute peu la natalité:
on ne fait pas des enfants entre 20 et 40 ans, pour, à 60 ans, donner un coup de pouce à sa pension !
On a l’impression de revoir la manœuvre politique classique de la droite :
on crée un déficit, on le pointe, puis on diminue les dépenses pour réduire le déficit supposé/imposé…
Revoir la politique familiale, oui, pour la faire évoluer dans ses missions, pas pour économiser sur l’avenir en ratiboisant les prestations et en prenant le risque de décourager les parents qui, par la natalité, la qualité de l’éducation des enfants, sont un pilier majeur de la réussite collective de notre société.
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