continuité retraitée

 

La réforme présentée cette semaine par le gouvernement est parfaitement dans la ligne des réformes de 2003 et de 2010:

- un allongement de la durée travaillée, par les trimestres cotisés ou l’âge légal,

- un peu plus , ou un peu plus plus, de taxes,

- des mesures destinées à corriger certaines injustices, permettant aussi de communiquer sur les « plus »,
même s’ils concernent peu de monde,

- des mesures de rapprochement public privé, et la volonté de combler (très) progressivement l’écart,

- une communication sur un système durablement équilibré…

Cela fonctionnera peut-être, sans doute si les équilibres économiques s’améliorent, et puis, on voit « le bout du tunnel »
car la « bosse » démographique s’étiolera à partir de 2040…
et le gouvernement a pris de la marge: en plus de l’augmentation des cotisations,
il est au dessus des besoins évalués par le COR qui n’arrive qu’à 168 trimestres en 2035
(mais continue à croitre jusqu’à 174 trimestres en 2040).

Si cela ne marche pas, on demandera un ultime effort pour « remettre du charbon dans la machine »:
un peu de cotisation, un peu d’allongement, un peu des deux …

————————————–

Pour éviter ces crispations à répétition, il eût suffit, en 1982, au moment de voter la loi,
d’y ajouter un volet « durée de cotisations » :
un trimestre sur deux d’espérance de vie gagnée à 60 ans pour le travail, un trimestre sur deux pour la retraite,
qui aurait touché peu de monde au début ( beaucoup avaient commencé à travailler tôt, dès 16 ans,
et n’auraient eu aucun mal à rassembler plus de 37,5 années de cotisation).

je l’avais suggéré ici en octobre 2011 : http://bifaceb.unblog.fr/2011/10/

J’ai fait le tableau, en reprenant les quatre lois votées ou prévues, en retraitant les données.
Le système ici proposé aurait permis d’être à peu près dans les durées de cotisation validées par les différentes lois,
un peu au dessus, facilitant l’équilibre en tout harmonie …

 Quelqu’un l’avait il évoqué, proposé en 1982 ?  je ne sais, il faudrait relire les débats de l’époque …

 Un aspect méconnu de la réforme Fillon de 2003 est la volonté exprimée clairement de stabiliser le ratio « temps cotisé pour une retraite à taux plein »/espérance de vie à 60 ans : fixé à 2 (1,79 précisément) et qui sert au calendrier d’augmentation de la durée de cotisation demandée.
La CFDT s’est basée sur ce principe pour obtenir la validation des « carrières longues »….

 

Si on l’avait fixé à 2 : « deux ans travaillés pour un an de retraité », communiqué sur ce slogan,
qui est clair, permet de calculer immédiatement, et d’avoir un système équlibré :
avec une retraite à 80% du salaire moyen de sa carrière (et hors effet de distorsion démographique),
il faut cotiser 40% de sa rémunération, cela parle, et montre qu’on peut difficilement aller au delà…

Nos gouvernements, les gouvernements européens auraient mis ce principe en avant,
cela aurait permis de donner un cadre cohérent, deux ans travaillés pour un an de retraité
un « socle social » européen permettant d’ailleurs  un calcul « par points » des retraites.

 

 Tableau

 

			trimestres	trimestres	trimestres	trimestres	age retraite
	année de naissance	année retraite	loi 1982	loi balladur 1993	loi fillon 2003 et ayrault 2013	si allongement 1 trim sur 2  dès année 1983	loi fillon 2010
		1981	150			150	65
		1982	150			150	65
		1983	150			150	60
		1984	150			150	60
		1985	150			151	60
		1986	150			151	60
		1987	150			152	60
		1988	150			152	60
		1989	150			153	60
		1990	150			153	60
		1991	150			154	60
		1992	150			154	60
		1993	150			155	60
		1994		151		155	60
	1935	1995		152		156	60
	1936	1996		153		156	60
	1937	1997		154		157	60
	1938	1998		155		157	60
	1939	1999		156		158	60
	1940	2000		157		158	60
	1941	2001		158		159	60
	1942	2002		159		159	60
	1943	2003		160	160	160	60
	1944	2004			160	160	60
	1945	2005			160	161	60
	1946	2006			160	161	60
	1947	2007			160	162	60
	1948	2008			160	162	60
	1949	2009			161	163	60
	1950	2010			162	163	60*	* approximatif
	1951	2011			163	164	60*
	1952	2012 2013			164	164	60*
	1953	2014			165	165	61*
	1954	2015			165	165	61*
	1955	2016 2017			166	166	61*
	1956	2018			166	166	62
	1957	2019			166	167	62
	1958	2020			167	167	62
	1959	2021			167	168	62
	1960	2022			167	168	62
	1961	2023			168	169	62
	1962	2024			168	169	62
	1963	2025			168	170	62
	1964	2026			169	170	62
	1965	2027			169	171	62
	1966	2028			169	171	62
	1967	2029			170	172	62
	1968	2030			170	172	62
	1969	2031			170	173	62
	1970	2032			171	173	62
	1971	2033			171	174	62
	1972	2034			171	174	62
	1973	2035			172	175	62

Protégé : travaux, dodo

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impot sur les benefices

 

 

On nous l’explique tous les jours: beaucoup de grandes sociétés, de multinationales ne paient pas beaucoup d’impôts sur les bénéfices car elles localisent leurs bénéfices là où elles y ont intérêt, grâce aux « prix de transfert » …
nous savons que des armées de juristes, de fiscalistes, de controleurs de gestion ont pour mission l’ « optimisation  » de ces calculs permettant de déterminer le, les bénéfices imposables, notion compliquée lorsqu’on la regarde de près…

je pense qu’il faut sortir de cette difficulté « par le haut », en ne recherchant plus cette notion de bénéfice: pourquoi n’imposer que la gestion qui permet, en dégageant des marges, de réinvestir ?

D’ailleurs, les autoentrepreneurs ne paient pas d’impôts sur les bénéfices, pas de TVA, seulement un taxe simple à calculer sur le CA…

Les commerces transfrontières, de plus en plus nombreux, se prêtent facilement aux manipulations de localisation…

les pays européens s’écharpent sur le taux de taxation des bénéfices: 33% en France, 25 % ici, 12,5% là, 10% ailleurs,
certains faisant du dumping fiscal pour attirer les entreprises…

J’entendais hier une responsable du CCFD proposer de réfléchir à un système mondial équitable de taxation des entreprises et ce que j’ai compris de sa réflexion était qu’il fallait moins considérer les bénéfices, trop manipulables et dissimulables, mais plus la, les valeurs créées.

Travailler à mettre en place, au niveau mondial,
une forme de TVA qui s’applique au lieu depuis lequel s’effectue la transaction,
supprimer dans la foulée l’impôt sur les bénéfices,
ne garder des charges sociales que ce qui est vraiment lié au salaire (retraite), etc…
il y a là un beau projet politique, qui, bien expliqué, pourrait faire consensus…

 

inventaire politique

 

comment faire l’ « inventaire  » d’un mandat présidentiel ?

proposons une méthode aux impétrants:

- d’abord recenser et insister sur tout ce qui a été fait et n’est pas remis en cause, est poursuivi par le président suivant.
cela permet de montrer sa compétence tout en mettant en avant que le suivant ne fait pas mieux,
voire de le mettre en porte à faux avec ses promesses électorales, sa majorité…

et, en, général, il y a pas mal de mesures conservées.

- ensuite évaluer ce qui a été défait par la nouvelle majorité, le critiquer, ou le maintenir.

-enfin définir ce qui reste à faire à partir de ce qui n’a pas été fait, ou mal fait, ou défait, …

un programme en quelque sorte !

 

 

500 000 dols

L’ Autorité Bancaire Européenne (ABE) a présenté mardi un projet d’encadrement des bonus des banquiers dont le salaire dépasse 500.000 euros, en précisant les conditions destinées à éviter que cet obstacle soit facilement contourné.

Selon le site Internet du New York Times, l’administration Obama devrait imposer une rémunération globale maximale de 500 000 dollars (384 000 euros) aux patrons et aux équipes de directions des établissements renfloués par l’Etat,
donc en premier lieu, des banques et des constructeurs automobiles.Il s’agit donc bien d’une victoire pour Barack Obama. L’accord prévoit en effet de reconduire les avantages fiscaux au dessous de 450.000 dollars de revenus annuel pour un couple et de 400.000 dollars pour un individu.

450 000 euros est le plafond fixé par Bercy pour les salaires de patrons d’entreprises publiques…

Avec ses 75 % pour des revenus au delà du million d’euros annuel, FH avait juste supposé un couple marié,
bien dans sa ligne politique du Mariage pour Tous.

Mais l’essentiel est là: implicitement peut-être sans le vouloir, le savoir, les dirigeants politiques occidentaux on défini le seuil des superevenus ! C’est à souligner, à fêter !!

comportement, incidents, accidents.

matamore
Le  conducteur du train accidenté espagnol semblait aimer la vitesse et les exploits en ce domaine,
Le commandant du paquebot Costa Concordia paraissait aussi aimer jouer avec les lignes rouges,
Le commandant de bord du Boeing Air France Rio Paris avait aussi cru en ses capacités,

Tous ont méprisé le danger, certains que leurs machines sophistiquées, leurs compétences,
leur expérience, leur permettent de gérer sans risque des situations potentiellement difficiles.

Combien de chauffeurs de bus, mais aussi de conducteurs individuels, de vous-et-moi,
ont ce type de réflexion en face de risques prévisibles et de capacités limitées :
j’y arriverai, je sais y faire,  je me connais!

et le meilleur, ou le pire c’est qu’en général , ça marche !

et qu’en dépit du principe de précaution, la morale l’encourage: « vouloir, c’est pouvoir »…

 

Ce comportement est, en général, innocent,
mais, si incident, alors, cela se termine en accident !!

fanfaronner, faire le fier, le fier à bras, le bravache, le matamore, le m’as tu vu, le keke, le coq…

des mots de mâle….

Défier…. un caractère masculin ?

La psychologie expérimentale le prouve:
Les Hommes sont plus dans le défi, la prise de risque,
moins dans le soin,  la protection, que les Femmes.

Plus de risques, donc plus de chances de réussir, d’être au top,
mais aussi de ne pas obtenir le résultat escompté, de rater !

Il y a plus de prix Nobel, plus de Présidents de la République masculins,
mais aussi plus d’hommes dans la rue ou dans les prisons !

A moyenne peut-être proche, la variance de deux genres doit être très différente !!

BT BM

Tapie : je me souviens de l’été 1993, il y a juste vingt ans.

Jour après jour, nous suivions l’évolution du dossier VA/OM et de la corruption supposée.

Jour après jour nous entendions BT nous expliquer que tout cela n’était que mensonge,

et nous assurer qu’il allait bientôt faire éclater la vérité.

La vérité a éclaté, le masque est tombé : l’OM avait bien acheté le match, BT a été condamné…

Quand je l’entends aujourd’hui, je ne peux m’empêcher d’y penser…

 

Sur le fond de l’affaire, si j’ai bien compris :

il a revendu Adidas deux ans après l’avoir acheté, avec une bonne plus value,

le Crédit Lyonnais l’a acheté/porté puis revendu avec une solide plus value.

BT lorgne sur la PV du voisin: de l’envie, beaucoup d’appétit, peu de civisme, pas mal de cynisme.

 

 

BT BM : Bernard Tapie  Bon Menteur Boni Menteur Bien Manipulateur …