Entendu ce matin sur France Inter, Bernard Maris chroniqueur de gauche écolo disant :
» la croissance du commerce mondial est inférieure à la croissance de la production mondiale, il y a un phénomène de relocalisation, de frein à la division internationale du travail »…
Je m’attends à ce qu’il s’en félicite, et, patatras, il y voit un point négatif, tout en reconnaissant que c’est un plus écologique !
Entre la quête d’une croissance fuyante, et la recherche d’une stabilisation écologique de nos modes de vie,
la confusion des idées complique le débat !
en tout cas, je trouve, personnellement,
que ce signe de démondialisation va dans le bon sens, écologique, social, économique !
Une décision préfectorale suite à une étude d’Airparif fait couler beaucoup d’encre à défaut de faire monter beaucoup de suie : les feux dans les cheminées parisiennes responsables à égalité avec le trafic routier de la pollution de l’air à paris ? Il faut se pincer pour le croire !!
Je regarde depuis deux jours autour de moi, de mon trajet domicile travail en partie parisien: nulle trace de cheminée active,
pas le moindre feu de bois détectable à l’horizon des immeubles, pour beaucoup dépourvus d’autres cheminées que celles des chaudières.
et d’ailleurs, je ne me souviens plus de quand date le dernier feu de bois que j’aurais vu dans une cheminée parisienne.
En fait, il y a un truc. Lisons ce qu’en dit « Le Monde » : sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/12/09/les-feux-de-cheminees-sont-ils-si-polluants_4537257_4355770.html#WVQbSoebSbU8gMhQ.99
» dans l’ensemble de l’Ile-de-France, 23 % des particules fines présentes dans l’air sont bien émises par le chauffage au bois.
A noter que seules 7 % d’entre elles sont produites dans l’agglomération parisienne,
les 16 % restantes étant importées d’autres régions, voire d’autres pays ».
D’abord, on parle de l’Ile de France, et plus des deux tiers sont des particules « importées »…
Et, est-on bien certain que ces particules viennent du chauffage ?
par l’interdiction, on ne traite qu’une partie minoritaire du problème,
et encore moins celle des autres polluants, comme les oxydes d’azote.
et l’étude de 2012 d’ Airparif me semble compliquée à interpréter !
Je crois que Ségolène Royal a fait preuve de bon sens en demandant à réétudier cette mesure très symbolique,
quitte à la différer d’un an, pour mieux l’argumenter et cibler les points les plus importants.
Pour des raisons personnelles, je m’intéresse au cours des actions de France Telecom Orange.
La rationalité du cours m’a toujours échappé, je pense que je ne suis pas le seul.
Privatisation en 1997 à 182 francs (27,75 €), et l’action FTO a flambé :
2000 : France Télécom acquiert l’opérateur mobile britannique Orange (40 milliards d’€) et devient le n° 2 européen dans ce secteur d’activité
2000 : (2 mars) cours de l’action de France Telecom a atteint son plus haut niveau depuis son entrée en bourse : 219€.
2002 : (30 septembre) cours de l’action de France Telecom atteint son plus bas niveau soit 6.94€ !
France Telecom est alors la 2ème entreprise la plus endettée au monde.
Cette situation est due notamment à des investissements hasardeux à l’international. Ex. : Orange rachetée pour 40M€.
En 31 mois le cours de l’action a été divisé par… 31 !
je ne sais pas si « ils » (les grands manitous des marchés ?) l’ont fait exprès !
depuis, elle n’a jamais retrouvé son cours d’introduction.
entre nous, c’est compliqué à documenter: les historiques boursiers sont limité à 10 ans…
c’est encore plus compliqué d’aller voir la presse de l’époque, mais je suis bien certain que le 1er mars 2000,
il y avait des commentateurs pour dire » encore des perspectives intéressantes pour FT ? »
« des achats possibles avant une stabilisation ? « , « jusqu’où ira FT ? « , « il est encore temps d’en profiter ».
en tout cas, il y a eu, par définition, des actionnaires pour acheter à 219 € !
et, cependant, difficile de croire que la valeur de l’entreprise a ainsi été, en cinq ans, d’abord multipliée par 8, puis divisée par 30 !
On pourrait disserter sur le couple stupidité, cupidité qui a conduit à une telle spéculation…
mais venons en à des temps plus récents.
en avril 2013, l’action France Telecom est en dégringolade depuis plusieurs années et je lis :
Orange : Goldman Sachs pèse sur le titre
mercredi 10 avril 2013 à 10h18
(Tradingsat.com) – France Télécom perd 1% ce mercredi vers les 7,6 euros, alors que Goldman Sachs a placé la valeur dans sa « conviction list sell », ce qui signifie que l’analyste est encore un peu plus négatif sur le dossier. La banque d’affaires américaine a également revu son objectif de cours à 7 euros, contre 7,5 euros précédemment, évoquant une « pression persistante sur le marché domestique » sur fond de détérioration de l’environnement macroéconomique en France. euros
GS prend peu de risque: l’action a continument « dévissé » depuis 5 ans passant de 25 € à moins de 8 €. mais, pas de chance, ou grâce à leur pronostic, la baisse va s’arrêter : l’action baissera jusqu’à 7,10, mais n’atteindra jamais 7 €
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20 mois après, je lis, alors que l’action FT Orange monte depuis un an:
Orange : Goldman Sachs vise 21,10 euros !
Le courtier a changé d’avis sur le titre, et se dit confiant…
Le vent continue de tourner pour le dossier Orange, qui affiche déjà la plus belle performance du CAC40 en 2014. Goldman Sachs a entré l’opérateur dans sa liste de convictions. Il estime que la société a créé une culture de la réduction des coûts, similaire à ce qui a fonctionné chez BT et Telefonica. L’arrivée d’Orange chasse du même coup Iliad de la sélection, même si le courtier reste acheteur du dossier.
Quant à l’objectif de cours, il est spectaculairement relevé et se situe dans le haut de fourchette du consensus, comme c’est généralement le cas avec Goldman Sachs : 21,10 euros par action Orange, contre 14 euros précédemment ! D’abord, je suis admiratif devant le ,10.
On comprend que ces personnes ont des modèles sophistiqués, qui ne relèvent pas du doigt mouillé !
Ensuite, j’ai du mal à saisir comment la valeur de l’actif net global, matériel et immatériel a pu être multipliée par 3 en vingt mois, selon la vision des analystes de GS, alors que le marché n’a pas été révolutionné, et que la conjoncture ne s’est pas vraiment améliorée. On ne peut cette fois accuser la spéculation, il s’agit d’un travail sérieux fait par des analystes compétents, supervisés, et non de cours dus à l’irrationalité du marché !
Mais le sens du vent a tourné, et GS, à défaut de l’avoir anticipé, est capable de l’accompagner !
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Soit ces gens si intelligents, parfois méprisants, si bien sélectionnés et rémunérés ont été vraiment à côté de la plaque. dans ce monde de spéculation tellement loin des réalités, soit ils sont des malins roublards un peu filous et écrivent l’inverse de ce qu’ils pensent, pour trouver plus facilement des contreparties … un tel comportement a été repéré, et dénoncé, au moment de la crise « des subprime », de la part de certains établissements financiers !!
J’ai le sentiment que cette dernière hypothèse est la bonne, et que la manoeuvre a été repérée et déjouée : du jour où GS a annoncé son objectif de cours à 21 €, l’action Orange a reculé de 5% !
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Deux points à noter sur les salariés actionnaires, qui détiennent 3,7% du capital
(soit 5% du « flottant », car l’Etat en possède 27%) …
- Ayant acheté des actions avec un avantage de 20 % au moment de la privatisation, soit vers 22 €,
ils n’ont pu les vendre au moment où l’action a décuplé, du fait du blocage de cinq ans, qui s’est terminé au moment où l’action était au plus bas, avec une remontée ultérieure poussive et en dessous du cours d’introduction. Une histoire pas très drôle pour les salariés…
- Il y a deux semaines, lors des élections professionnelles, la CFDT a, pour la première fois, dépassé la CGT, donnant une prime au « réformisme », et ce jour là, l’action a cru de 5%. Je ne sais s’il y a un lien.
Entre 0 et 1, c’est souvent une proportion, une probabilité, un taux, ici un taux de croissance.
La croissance en France se situe entre 0 et 1%, et semble vouloir y rester, en dépit des prévisions plus optimistes du gouvernement …
Le gouvernement qui, après avoir décidé du CICE, du pacte de responsabilité, se sent bien seul devant un patronat qui en redemande et cette croissance qui ne vient pas !
Je finirais par croire à une thèse qui mêle cynisme et machiavélisme : les patrons français tiennent leur revanche : un gouvernement de gauche leur accorde plus de milliards que la droite ne l’a jamais fait, et a besoin d’eux, leur demande de s’investir, d’investir…
Ils n’ont guère de raison de se presser d’y aller, s’ils peuvent demander et obtenir plus…
Et une croissance entre 0 et 1 % convient aux détenteurs de capitaux : elle évite la déflation, et empêchera sans doute la gauche, plombée par le chômage, de gagner en 2017, leur donnant ainsi de nouvelles occasions de victoires économiques !!!
« On ne demande pas à avoir plus, mais à ne pas perdre ce qu’on a déjà » a expliqué Amandine Cormier,
enseignante de mathématiques au collège Paul Eluard de Montreuil.
Une révision de la carte de l’éducation prioritaire est en cours au ministère. Cela implique que certains établissements entreront en ZEP et d’autres en sortiront, choix effectué par chaque académie suivant un indicateur social. Dans plusieurs académies ces choix sont contestés par des parents et des enseignants qui bloquent des établissements.
- un commentaire
Puisqu’on parle maths et classification en ZEP, je vous propose le théorème suivant :
la classification des établissements est une chaîne de Markov avec un état ZEP absorbant,
mais j’espère qu’il ne s’agit pas d’une chaîne de Markov absorbante ! pour ceux qui auraient oublié leur cours de M2 de maths :
Un état absorbant est un état que l’on ne quitte plus lorsqu’on y pénètre. Autrement dit, l’état j est absorbant si pjj=1.
Une chaîne de Markov est absorbante si et seulement si :
il y a au moins un état absorbant et de tout état non absorbant, on peut atteindre un état absorbant.
La ministre de l’éducation propose d’étudier la fin de la notation pour certains niveaux.
Je suis largement pour !
Jusqu’à la fin du collège, là où il s’agit de faire apprendre et maîtriser un « socle de connaissances», je suis contre les notes :une appréciation fine du degré d’acquisition des compétences et des savoirs, des lacunes, est plus importante, complétée, si nécessaire, par 4 ou 5 « lettres repère ».
Après, au lycée, on entre dans le bain du bac, puis des études supérieures, il faut se positionner par rapport aux autres et non plus seulement par rapport à soi, à son savoir, et les appréciations chiffrées deviennent plus logiques.
En effet, l’avantage, et l’inconvénient, des notes est qu’elles se moyennent et se comparent :
utile dans un esprit d’émulation, de compétition, mais plutôt inutile et nuisible autrement.
Je préférerais que le bac soit acquis sur des notes minimales sur chaque matière examinée, plutôt que sur une moyenne qui permet à des élèves nuls en orthographe, ou incapables d’une règle de trois, ou ignorant la physique newtonienne de la gravitation, ou encore ignares en biologie, pas fichus de dire quelques mots en langue étrangère, d’être bacheliers, grâce à la sacro-sainte moyenne !
Ainsi, le bac ne devrait pas être acquis sans un niveau minimum (un socle culturel et social ?) en :
Puisqu’on parle maths et classification en ZEP, je vous propose le théorème suivant :
la classification des établissements est une chaîne de Markov avec un état ZEP absorbant,
mais j’espère qu’il ne s’agit pas d’une chaîne de Markov absorbante !
pour ceux qui auraient oublié leur cours de M2 de maths :
Un état absorbant est un état que l’on ne quitte plus lorsqu’on y pénètre. Autrement dit, l’état j est absorbant si pjj=1.
Une chaîne de Markov est absorbante si et seulement si :
il y a au moins un état absorbant et de tout état non absorbant, on peut atteindre un état absorbant.