police et justice
Posté par bifaceb le 23 mars 2015
Dans la foulée, les émeutes de 2015 éclatent.
Les « postures » continuent:
Le président de l’époque, NS a des propos maladroits dédouanant la police.
Les avocats de gauche font ouvrir un procédure, demandent un procès …
Police et procureurs collaborent pour ne pas renvoyer cette affaire en procès,
mais la détermination des proches des victimes, de leurs avocats, des juges d’instruction,
permet la tenue du procès, presque dix ans après les faits, à Rennes.
Et, de la même manière le ministère public demande la relaxe des prévenus,
comme les blogueurs du Figaro soutiennent « la police », sans s’intéresser ni aux faits, ni aux victimes,
et moi, je prends position sur mon blog :
J’espère que le jugement, en mai, condamnera le policier auteur des propos ci-dessus
à une peine réelle, plus que symbolique, à ne plus exercer son métier durant plusieurs années,
car, aujourd’hui, il n’a même pas été suspendu !
J’ai en tête de multiples exemples ou des « bavures » policières n’ont pas été sanctionnées
car la personnalité des victimes, la nervosité des policiers a suffi à les disculper.
En tant que citoyen, je pense que la loi s’applique à tous, magistrats et policiers compris, ….
* Retour à la bande-son. Vers 18h56, M. G, qui circule à proximité de la centrale en allant faire, sur ordres, une vérification domiciliaire sans rapport avec le dossier, aperçoit des pompiers qui courent en tous sens. Il informe sa base: «Des enfants auraient été électrocutés sur le site EDF. Euh, ça correspond à l’affaire de tout à l’heure.» L’affaire, c’est la poursuite d’une dizaine de gamins du quartier revenant d’un match de foot pour cette histoire de chantier fracturé, l’interpellation de six d’entre eux seulement.
À la SIC, on demande des précisions, que fournit le fonctionnaire. C’est à cet instant que des jeunes, proches ou amis des victimes, alertés par Muhittin et qui ont appelé les pompiers, commencent à donner libre cours à leur colère, aux portes de la centrale. M. G paraît préoccupé par le maintien de l’ordre, mais la SIC laisse percer son agacement: elle exige de savoir s’il y a des victimes, et combien: les échaufourées, «c’est pas la priorité, ça fait 30 minutes que vous êtes sur place et nous n’avons pas d’informations là-dessus. Ce qui nous intéresse, c’est les victimes!».
La réponse ne tombe qu’à 19h41, une fois que les pompiers auront pu pénétrer dans l’installation neutralisée par EDF: «Il y a bien deux corps à l’intérieur.»
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Dans le cadre du procès des deux policiers lors du drame de Clichy sous Bois, je lis, en parlant d’un des deux inculpés:
« à 17 h 36, il a adressé au commissariat les messages radio suivants : “ les deux jeunes gens sont localisés et sont en train d’enjamber pour aller sur le site EDF “ puis “ je pense qu’ils sont en train de s’introduire sur le site EDF, faudrait ramener du monde qu’on puisse cerner un peu le quartier, ils vont bien ressortir “ puis “ en même temps s’ils rentrent sur le site, je ne donne pas cher de leur peau ».
Je trouve que ces propos méritent bien un procès.
J’ai l’impression que l’idée de les sauver, par exemple en leur criant qu’ ils sont dans un endroit dangereux, ne lui est pas venue à l’esprit, qu’il valait mieux planquer et se planquer, car l’envie de les boucler, en cernant le quartier, était la préoccupation majeure.
Rappelons qu’il est établi que ces gamins n’avaient rien à se reprocher, étaient inconnus des services de police,
et que « vol » sur un chantier à l’origine du coup de fil qui a déclenché la venue de policiers n’a jamais eu lieu.
On voit dans cette affaire les « postures » qui s’enchaînent vers le drame, la mort sans intention le la donner…
Dans un quartier « difficile », une dizaine de gamins désœuvrés durant les vacances de Toussaint jouent près d’un chantier.
Un gardien, un voisin, trouve cela suspect et craint (à tort) un vol, il appelle la police.
Celle ci arrive en force, les gamins se dispersent, fuient les « keufs », réflexe de cité sensible, un parvient à rentrer chez lui, six sont arrêtés, trois (15 à 17 ans) franchissent la clôture d’un transfo EDF: l’aventure, le risque, la fierté d’échapper à la police plutôt que se faire arrêter.
Et le policier qui voit, commente, ne fait rien pour les éloigner du danger, mais veut cerner le quartier pour les attraper.
Vous, moi, aurions, je pense, cherché à les mettre en garde sur le danger, essayé de leur crier de d’éloigner, c’est notre devoir d’humanité,
d’assistance à personne en danger. Les policiers, pour qui cette vigilance est en principe renforcée, ne l’ont pas fait !
Et le drame, quand ils passent dans la « réactance » du transfo: deux morts, un gravement brûlé.
Dès la tragédie connue, des policiers inquiets pour leur sécurité plus qu’émus par le drame,
à tel point que leur chef les tance sur la teneur des échanges radio.*