35 leurres

Posté par bifaceb le 28 août 2015

 

 

Emmanuel Macron a dit, devant le MEDEF :

La France « a pu croire à un moment, il y a longtemps, que la politique se faisait contre les entreprises, ou au moins sans elles (…) Que la France pourrait aller mieux, en travaillant moins. C’était de fausses idées ».

la miniphrase sur la quantité de travail a fait le bonheur des médias, mais

dans une déclaration transmise vendredi matin à l’AFP, il a assuré qu’il ne « parlai(t) pas des 35 heures », le travail restant « le plus beau combat de la gauche », invitant à « écouter le discours, pas réagir à des commentaires ».

 

J’ai eu peur, car, effectivement , le combat pour la réduction du temps de travail est une constante historique de la gauche,
qui aboutit à des travailleurs ayant du temps libre pour s’épanouir dans leur vie familiale, sociale, leurs loisirs…

Donc que veut dire la phrase citée ?
Elle n’a aucun sens  (La France ne travaille pas, ce sont les Français,  individuellement est différent de collectivement, etc…)
elle juste là pour attirer l’attention, faire parler du ministre, lui donner un air conquérant,

et, à mon sens, constituer un leurre: on parle des 35h , on recadre, on se pseudochamaille et on ne fait rien bouger…

mais, dans la ligne de mire du MEDEF, bien plus que les 35h, il y a le code du travail !
le MEDEF a fixé le calendrier : il veut que celui-ci soit revu avant la fin de l’année !
là , le discours du gouvernement sera moins bravache, mais plus efficace …

Je me permets une suggestion:
qu’il s’inspire/reprenne le code du travail allemand,

puisque le made in Germany semble à la mode.
Il y trouvera moins de complexité, certainement,
mais aussi l’association des salariés aux décisions.

 

 

 

 

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des milliards d’années

Posté par bifaceb le 24 août 2015

 

L’éternité, c’est long, surtout vers la fin.” disait Woody Allen.

Tellement longue, cette éternité qu’elle nous a incité à imaginer Dieu,
pour dominer cette incompréhension du Temps infiniment étiré entre le passé et le futur,
comme de l’Espace , qui va au delà de tous les regards, des télescopes, des investigations possibles…

Mais je m’intéresse plutôt au début de cette éternité devant nous :
le soleil brille depuis 4, 5 milliards d’années et doit briller pendant encore presque 5 milliards d’années,
avant de s’effondrer, ou de s’expanser, détruisant d’une manière ou d’une autre, froid ou feu, irrémédiablement notre planète.
Mais comment imaginer ce que pourrait être notre terre, nos sociétés, notre espèce humaine dans plus de 4 milliards d’années ?

Avec le progrès technique que nous avons connu depuis moins de 10 000 ans nous sommes passés du nomadisme,
avant l’agriculture, de la faim, du froid, de la maladie, du tribalisme, de la violence
à notre civilisation industrieuse, industrielle, qui peu à peu arrive à nourrir et soigner la planète
et fait la qualité de vie d’une partie de ses habitants…

Ces progrès s’accélèrent, nous le voyons et vivons au quotidien, comment imaginer des milliards d’années à ce rythme ?
et si nous savons quitter notre planète, nous pourrons avoir quatre ou cinq milliards d’années de rab’ ?

Sous réserve que les armes, le réchauffement, les maladies, n’aient pas fait table rase de l’Humanité,
ou pourrait elle être, que pourrait elle faire (ne pas faire ?) dans plusieurs milliards d’années ?

Vertigineux, inimaginable.
Et d’ailleurs je n’ai pas trouvé quel était le roman de science fiction le plus lointain,
aucun en tout cas auquel je puisse penser qui ne se trouve dans ce millénaire …

Des milliards d’années :
Il y a de la place pour l’imagination la plus délirante, la plus forte, la plus folle, la plus imaginative !

et puisque nous parlions vie éternelle : paradis ou enfer, on aurait pu titrer : des milliards damnés.

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à travail égal….

Posté par bifaceb le 19 août 2015

 

Un principe magnifique et fondamentalement juste :

 » à travail égal, salaire égal »

mais, dans les faits, réellement  inapplicable.

Définir ce qu’est le salaire, avec ou sans son cortège d’avantages adjacents et de charges systématiques,
de monnaies sonnantes et trébuchantes et de droits pour aujourd’hui et demain, n’est déjà pas facile,

mais, chercher à comprendre ce qui est derrière cette notion de travail « égal », relève de l’impossible.

l’application du principe
a travail égal, salaire égal,
est largement contredite par les faits:
statuts différents et avancement à l’ancienneté en particulier.

Dans une vision planétaire, d’abord, et très concrètement,

le travail dans un pays d’Afrique, d’Amérique latine, dans le sud de l’Asie,
n’est certainement pas payé comme le même travail comparable dans son contenu, effectué en Europe, Amérique du Nord, Japon…

mais, dans un cercle plus restreint, à l’intérieur de nos frontières,

la rémunération d’une fonction dépend du statut (la convention collective, l’accord d’entreprise, la formation initiale) et de l’ancienneté.

L’avancement à l’ancienneté, bien ancré dans notre cadre de référence de management et de gestion RH,
basé sur une idée un peu théorique et optimiste d’une productivité qui s’améliore avec l’expérience,
fait dépendre la rémunération de l’historique professionnel de chaque salarié comme de la fonction tenue.

Sans compter les différentes mesures visant à déconnecter la rému du travail, via des indemnisations :
paiement des absences pour maladie, maternité,…

Un exemple historique et toujours en place de la déconnection de la rému et du travail fourni est celui des statuts d’enseignant :

un agrégé qui enseigne en lycée, collège est mieux payé pour moins d’heures effectuées qu’un certifié, pour le même travail réalisé !

Sur le plan thèorique, ce n’est pas plus simple:
Marx, qui voulait viser le principe  » à chacun selon ses besoins » est bien loin de ce principe de rémunération,
les libéraux, avec un échange libre et contractuel, ne voient aucun avantage à assurer cette homogénéité,

seule une société social démocrate, régulée, peut viser sa mise en œuvre, mais en créant tant d’exceptions au principe de base
qu’il en devient difficilement interprétable voire  indécelable.

 

 

 

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