Ces jours sont tragiques, la barbarie de djihadistes, fanatiques islamistes,
a tué et blessé par dizaines des innocents qui profitaient du vendredi soir
pour boire, dîner en terrasse, écouter de la musique, assister à un match de foot,
se promener dans les rues de Paris.
Ils voulaient donner la mort à des gens bien sûr innocents, des anonymes,
des parisiens, ou non, qui ce soir là, étaient sortis de chez eux pour profiter de la vie.
Ils visaient le loisir, le plaisir, des sujets qui leur déplaisent au quotidien,
mais aussi ils visaient plus haut, notre devise : liberté, égalité, fraternité,
et peut-être plus spécifiquement, humanité, chrétienté, laïcité,
ces valeurs qui fondent aussi notre vivre ensemble.
La volonté de faire mal, la haine les ont conduit durant ce projet.
D’où vient cette haine ? des conditions matérielles pas brillantes, mais pas non plus misérables ?
D’une éducation depuis l’enfance dans la haine des français, des chrétiens, des « mécréants »?
Pour certains, comme Merah sans doute, même une partie de la fratrie a échappé à cette éducation,
mais pas pour tous, issus pour parie de familles très classiques,
d’une envie d’aventures pour les garçons, d’utilité pour les filles ?
de « lavages de cerveau » via les mosquées salafistes et/ou Internet ?
Rien ne semble suffisant à créer ces comportements, et pourtant …
Sur le net, se développe un débat pour savoir si ce qui était visé était notre hédonisme, ou nos valeurs ?
notre ambition « droit de l’hommiste », notre laïcité, notre chrétienté, notre liberté ?
En caricaturant, devons nous réagir par des soirées bistrot en terrasse, baguette, beaujolais et camembert,
ou par un projet pour notre société, une vision à moyen terme, une perspective, une transcendance ?
Ils ont utilisé des armes de guerre, et veulent nous faire la guerre
sans que les buts de ce conflit, de cette guerre soient bien clairs.
Mais, de notre coté, je ne pense pas que nous soyons en guerre,
nous sommes dans un combat très dur contre des terroristes,
un combat qui implique d’abord la Police, la Justice, les Services de Renseignement.
La guerre, c’est autre chose, comme le rappellent ceux qui l’ont vécue hier,
comme le disent les reporters de terrain, ou les militaires,
le danger y est omniprésent, la police impuissante, les services de l’Etat débordés,
et les victimes, les victimes …
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22 août 1914: le jour le plus meurtrier de l’histoire de l’armée française
Publié le 22-08-2014 à 10h57Mis à jour le 24-08-2014 à 10h17
Paris (AFP) – Avec 27.000 soldats français tués par la mitraille allemande, le 22 août 1914 fut la journée la plus sanglante de l’histoire de France. Moins de trois semaines après le début du conflit, cette hécatombe balaie les illusions d’une supériorité française sur l’envahisseur allemand.
27.000 morts sur 400 km de front, de la Belgique à la Lorraine, et pratiquement aucune trace dans la mémoire collective. Une tragédie « oubliée », pour occulter les graves lacunes de l’état-major français et une stratégie offensive irresponsable qui poussa les hommes à l’abattoir.
Durant les cinq journées tragiques du 20 au 25 août au cours desquelles se joue « la bataille des frontières » perdue par la France, 40.000 soldats français perdront la vie, déchiquetés par la mitraille de l’artillerie ennemie, selon les estimations établies à partir des soldats manquant à l’appel. Mais le 22 août fut à ce point sanglant qu’avec une dizaine de milliers de morts côté allemand, l’état-major du Kaiser se demanda en fin de journée s’il était bien vainqueur, tant les pertes paraissaient incroyables.
27.000 morts et disparus en un seul jour, dont environ 7.000 pour la seule bataille qui se déroula autour du village belge de Rossignol: c’est autant de soldats français tués en un jour que durant toute la guerre d’Algérie de 1954 à 1962.
Et sept fois plus que tous les morts alliés du « Jour-J », le débarquement en Normandie le 6 juin 1944.
Un siècle plus tôt, 6.800 soldats français et autant d’Allemands étaient tombés en juin 1815 à Waterloo, jusqu’alors l’une des batailles les plus meurtrières de l’histoire de France.